Le type qui entre et qui dit

Bonjour à tous,

Moi c'est Mathias, 32 ans, éleveur de girafes dans le Gers, passionné par les caravanes, le cyclisme et la phénoménologie. Je me suis inscrit sur votre forum pour découvrir des personnes avec qui partager mes connaissances, et plus si affinités

Un petit peu plus sur ma gueule : tout petit déjà, j'aimais jouer dans la roulotte de mon grand-parent Pépé Jeannot, un "mobile-home" à l'ancienne, avec des cloisons en bois et, sur les couchettes, des couvertures qui sentaient le renfermé. Pépé Jeannot m'a appris à contempler les étoiles dans sa caravane, on les regardait à travers le toit relevable, et il me parlait de la vie, de l'univers et du sens des choses. Un jour, ou plutôt une nuit, j'ai demandé "Pépé Jeannot, quel est le sens de cette roulotte?" Ses yeux se sont plissés et sa barbe a frémi : il souriait. "Eh bien mon petit phénomène (c'était le surnom qu'il m'avait choisi), voilà une sacrée bonne question dont la réponse tient en un mot : vélo. Oui, vélo. Tu vois mon petit phénomène, les caravanes roulent sur les pistes des vélos comme l'humanité marche dans les pas des grands Hommes. Braves petites bestioles, elles font leur petit bonhomme de chemin, comme nous tous..." (Il parlait d'elles comme de bêtes douées de raison, si bien qu'une autre nuit je lui ai demandé qu'elle était la différence entre un animal et une roulotte. Les chiens aboient, les caravanes pas.) Ayant décidé de remonter la Grande Chaîne de la Vie, je me suis attelé à l'étude des chaînes de bicyclette. Pépé Jeannot est mort avant de me révéler quel était le sens des vélos, paix à son âme. J'ai grandi mais les passions des caravanes et du cyclisme ne m'ont jamais quitté, s'y est ajoutée celle des études phénoménologiques, en souvenir de ces nuits d'été passées dans les flancs de notre bonne vieille roulotte ; j'ai à coeur d'observer le plus possible de ces objets en mouvements, et d'essayer d'en déduire le destin tracé de Tout-Ce-Qui-Est. Quant aux girafes, c'est une autre histoire que voici : alors qu'un mardi automnal, tête baissée, je suivais la piste d'un pneu crevé, mon front heurta violemment la patte arrière gauche d'une girafe. Je frottai mon crâne endolori et m'aperçut de la présence d'un immense troupeau de deux cents têtes, lâchement abandonné par quelque paysan sans scrupule. J'eus tôt fait de proposer un pacte avec leur chef, pacte que nous conclurent en nous donnant un coup de boule phénoménal. Je les nourris, je les jaunis, et elles me sacrifient leurs nouveaux-nés chaque pleine lune. Des animaux pas très futés, qui, malgré les apparences, ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Sympathiques ceci dit.

Quoi de plus? Ah oui : j'ai fait un court séjour en hôpital psychiatrique après le décès du bon grand-père. J'étais semble-t-il délirant, il paraît que je racontais à qui voulait l'entendre que Pépé Jeannot tripotait ma chambre à air et qu'il m'avait arraché à ma vraie voiture. Heureusement, tout ça c'est derrière moi

Au plaisir de vous lire!

"C'est lui!"

Le type qui entre, me pointe du doigt et hurle ces trois mots, terribles. L'impossibilité de rendre compte de mon emploi du temps la nuit du 22 au 23. Le témoin formel. Et la peur, la peur viscérale, que "lui" ça soit moi...

Se retourne et la voit derrière lui. Elle entre, elle pouffe.

- Bonjour.
- Bonjour!

Sort, respire à pleins poumons. Café suivant.

(Ouais je sais faut te faire rire, mais parfois, rien ne vaut une bonne catharsis romantisante/esthétisante, tel René de Chateaubriand considérant la grandeur insignifiante des civilisations disparues face à la mer ("J'aurais dû grandir, Face contre terre, J'aurais pu mourir, Je me relève, Je prends mon dernier rêve", comme disait ce grand autre auteur français.)

Le type qui pense et se dit : chat + sam suffit + Unsinkable Sam + esperluette + semama = faut rigoler pour empêcher le chat de sombrer.

Le brouillon est plus amusant mais je ne remets pas la main dessus.

Faux riz gaulé...

Pas pu trouver la perche, je  suis une noix?

Je suis légion. Je suis nous, nous sommes moi. Le noi vaincra.



(Beuh, ça y est, je suis malade. Et nous aussi.)

Et je leur dis :

Prenez mes mensonges pour ce qu'ils sont : l'expression de mes sentiments distingués.

A quoi ils répondirent :

Nous t'écouterons tant qu'il nous plaira de le faire, pas un instant de plus.




Tu leur donnes ça, ils te prennent ça.

je propose que le chat devienne responsable de la taxonomie du bistrot

Qu'il range aux chapitres ad hoc les bons messages aux bons endroits.

On pourrait le nommer admin non ?