Nouveau, toujours, bonjour!
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david50
Odime
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Re: Nouveau, toujours, bonjour!
C'est le temps des métamorphoses.
On teste le pseudo unique pour l'inauguration ? Ou des doubles comptes ? Ou un compte commun ? Mais qui est qui ?
Bal masqué, rêve générale.
On teste le pseudo unique pour l'inauguration ? Ou des doubles comptes ? Ou un compte commun ? Mais qui est qui ?
Bal masqué, rêve générale.
Invité- Invité
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
OU QU'IL EST LE THQI?
AH IL EST LA!
AH IL EST LA!
Dernière édition par Ygor Radain le Jeu 20 Fév - 13:07, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Gallinago Imperialis a écrit:C'est le temps des métamorphoses.
On teste le pseudo unique pour l'inauguration ? Ou des doubles comptes ? Ou un compte commun ? Mais qui est qui ?
Bal masqué, rêve générale.
Youpiii! Mais bon, pas tout de suite. Cerf volant, ficelle coupée? Ouais, voir
Dernière édition par Odime le Ven 21 Fév - 9:52, édité 2 fois
Odime- Messages : 1104
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 98
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Huhu, merci pour l'accueil Odime
@ Galli : j'ai voulu revêtir la peau de neurone-indolent quelques instants histoire de sentir. C'est très confortable, et très valorisant. Puis j'ai testé celle de Luc (pour me faire une blague), elle est très sournoise. Je me suis changée de nouveau!
D'ailleurs Gallinago Imperialis pointe un truc important là. J'ai hésité à me créer un double-compte. Avec cet autre moi j'aurais pu afficher mon anniversaire chaque jour ET mon anniversaire dans la semaine à venir, l'idée me plaisait. Je n'ai pas tout tout tout saisi (huhu), la modération est inexistante, c'est bien ça? Admin n'est là que pour se plier à notre bon vouloir (si le sien va dans le même sens évidemment) (hé, un de ces quatre ça serait cool d'avoir un chat, même pour une journée hein, juste pour rire), il ne réprime ni ne châtie, nous sommes grands? Vous tablez sur les valeurs communautaires, respect du prochain, conscience de soi à l'appui du bon sens minimum? J'aime j'aime j'aime mais va pas falloir inviter trop trop de monde hein.
On a le droit de se faire la guéguerre ou pas? C't'à-dire de se titiller gentiment, de se mettre un gnon amical de temps en temps, ou de fourrer cordialement son poing dans la gueule d'un copeau et de lui tendre aimablement la joue pour lui laisser le temps de riposter avec affection?
@ Galli : j'ai voulu revêtir la peau de neurone-indolent quelques instants histoire de sentir. C'est très confortable, et très valorisant. Puis j'ai testé celle de Luc (pour me faire une blague), elle est très sournoise. Je me suis changée de nouveau!
D'ailleurs Gallinago Imperialis pointe un truc important là. J'ai hésité à me créer un double-compte. Avec cet autre moi j'aurais pu afficher mon anniversaire chaque jour ET mon anniversaire dans la semaine à venir, l'idée me plaisait. Je n'ai pas tout tout tout saisi (huhu), la modération est inexistante, c'est bien ça? Admin n'est là que pour se plier à notre bon vouloir (si le sien va dans le même sens évidemment) (hé, un de ces quatre ça serait cool d'avoir un chat, même pour une journée hein, juste pour rire), il ne réprime ni ne châtie, nous sommes grands? Vous tablez sur les valeurs communautaires, respect du prochain, conscience de soi à l'appui du bon sens minimum? J'aime j'aime j'aime mais va pas falloir inviter trop trop de monde hein.
On a le droit de se faire la guéguerre ou pas? C't'à-dire de se titiller gentiment, de se mettre un gnon amical de temps en temps, ou de fourrer cordialement son poing dans la gueule d'un copeau et de lui tendre aimablement la joue pour lui laisser le temps de riposter avec affection?
Dernière édition par Capris le Mer 19 Fév - 15:28, édité 1 fois (Raison : un détail)
Invité- Invité
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Tu te crois où? Dehors toi même, et çà ne va pas traîner.Capris a écrit:Et les sots pleins dehors!
Odime- Messages : 1104
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 98
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Pas touche à mes potes, sinon je t'explose.
Odime est une dévastatrice, pire, une mauvaise sorcière, gaffe.
Odime est une dévastatrice, pire, une mauvaise sorcière, gaffe.
Odime- Messages : 1104
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 98
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Permettez-moi de participer à la liesse masquée générale:
carnaval d'Arlequin, Miro
Une modeste contribution aux symphonies astrales : pulsar sound
Odime:
Gérard David, 15eme
Memling, 15eme, vierge à l'enfant aux anges musiciens
carnaval d'Arlequin, Miro
Une modeste contribution aux symphonies astrales : pulsar sound
Odime:
Gérard David, 15eme
Memling, 15eme, vierge à l'enfant aux anges musiciens
-- Messages : 114
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Nom de dieu quelle frayeur. Je demandais la bagarre et j'ai failli pleurer à la première pichenette, l'incompréhension voyez-vous. Fort heureusement je n'avais pas assez bu pour que mon niveau interne atteigne mes orbites.
"Toujours bien se sécher les orbites." Midas
Pis toi là, Odime la maudite, tu veux quoi? hein hein? nan pasque mes potes dans ma tête et moi on sait se battre hein! coups de boule gratuits, y a qu'à demander!
"Toujours bien se sécher les orbites." Midas
Pis toi là, Odime la maudite, tu veux quoi? hein hein? nan pasque mes potes dans ma tête et moi on sait se battre hein! coups de boule gratuits, y a qu'à demander!
Invité- Invité
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Bon,l'emm...erdeur, tu rétablis ton identité. Mais attention, chuis d'la bombe.
Odime- Messages : 1104
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 98
Message du chat perché! Hahaha, j'écris où que je veux, je tague le plafond, je fais la loi dans le préau, je règne sur les cieux, les vieux, les pieux et le reste! Hahahahahahaaaaaaarrkll, touss, tousss, hehehem... Pardon...
. du tout
Le point Para c'est les autres.
Ne l'oubliez pas.
Par contre si quelqu'un pouvait me réexpliquer le point Gimli ça serait gentil.
Le point Para c'est les autres.
Ne l'oubliez pas.
Par contre si quelqu'un pouvait me réexpliquer le point Gimli ça serait gentil.
Invité- Invité
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
J'ai faim, salut.
Odime- Messages : 1104
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 98
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
(Les bals masqués c'est sympa, le bal masqué du Radain qu'a eu lieu sur zc dans le temps était chouette tout plein, par contre un petit truc lourd c'est que pour peu qu'on connaisse le nombre de messages postés par les uns et les autres on ne peut pas les louper, on abat les mecs un par un :|Pis y a les signatures aussi, gaffe. Faudrait créer des nouveaux bonshommes pour l'occasion.)
Bon appétit Odime, j'ai lu (t'as lu?).
Bon appétit Odime, j'ai lu (t'as lu?).
Invité- Invité
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Oui j'ai lu. Je vais dévorer, pousse toi ou je te croque.
Odime- Messages : 1104
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 98
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
De nouveau le coup des pommes bonnes poires à croquer? J'ai la pêche, j'en distribue avec la banane!
( http://classiques.uqac.ca/classiques/bentham_jeremy/deontologie_tome_1/bentham_deontologie_t1.pdf <- plus pratique d'en lire un papier mais si z'en trouvez pas 'pouvez tout de même y jeter un oeil. Le tome 2 n'est pas loin dans l'adresse.)
( http://classiques.uqac.ca/classiques/bentham_jeremy/deontologie_tome_1/bentham_deontologie_t1.pdf <- plus pratique d'en lire un papier mais si z'en trouvez pas 'pouvez tout de même y jeter un oeil. Le tome 2 n'est pas loin dans l'adresse.)
Invité- Invité
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Au Cabaret Vert, cinq heures du soir
Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi.
- Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. - Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
- Celle-là, ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! -
Rieuse, m’apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d’une gousse
D’ail, - et m’emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
Arthur Rimbaud, Cahier de Douai
Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi.
- Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. - Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
- Celle-là, ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! -
Rieuse, m’apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d’une gousse
D’ail, - et m’emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
Arthur Rimbaud, Cahier de Douai
david50- Messages : 29
Date d'inscription : 18/02/2014
Woban- Messages : 21
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 56
Localisation : PACA (05-13-06-83-04-84 ... par ordre décroissant de présence ;) )
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Merci Gallinago et David pour Verlaine et Rimbaud
En dédicace à Odime et à l'ivresse
Le bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
Arthur Rimbaud
En dédicace à Odime et à l'ivresse
Le bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
Arthur Rimbaud
Dernière édition par dodo fringant le Mer 19 Fév - 18:00, édité 1 fois
-- Messages : 114
Date d'inscription : 18/02/2014
Woban- Messages : 21
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 56
Localisation : PACA (05-13-06-83-04-84 ... par ordre décroissant de présence ;) )
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Je prends de plus en plus gout à un forum mono-topic. Ca convient parfaitement à ma fainéantise, c'est facile à suivre et on n'est pas emmerdé par 27000 avertissements quotidiens.
Ceci étant, je suis fatigué. Je prendrais volontiers un grand café avec deux sucres et une mains délicates pour des caresses.
(Le chat, tu as le mail de Semama ?)
Ceci étant, je suis fatigué. Je prendrais volontiers un grand café avec deux sucres et une mains délicates pour des caresses.
(Le chat, tu as le mail de Semama ?)
Gimli- Messages : 1301
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 59
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Mais nom de dieu, Gimli, tu ne penses qu'au cul ? CECI EST UN AVERTISSEMENT.
Gimli- Messages : 1301
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 59
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