Nouveau, toujours, bonjour!
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Re: Nouveau, toujours, bonjour!
pour tout ceux qui ont trippé à Macondo
Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace.
Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace.
contenu sponosorisé- Messages : 851
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Les exilés sont comme les loups , partout où nous allons , nous rejoignons des meutes qui ne sont pas les nôtres , nous participons , nous chassons ensemble et pourtant la lune nous invite à nous mettre à l'écart pour hurler de solitude.
Luis Sepulveda
Luis Sepulveda
Gimli- Messages : 1301
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 59
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Gimli a écrit:Les exilés sont comme les loups , partout où nous allons , nous rejoignons des meutes qui ne sont pas les nôtres , nous participons , nous chassons ensemble et pourtant la lune nous invite à nous mettre à l'écart pour hurler de solitude.
Luis Sepulveda
Odime- Messages : 1104
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 98
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Joyeux noël
Gimli- Messages : 1301
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 59
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Bonjour, ma douce.
Gimli- Messages : 1301
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 59
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
OÙ L’IVROGNERIE
MÈNE LES LAPINS
Plusieurs de mes lecteurs s’adressent à moi et me consultent sur l’attitude qu’il doivent prendre, dorénavant, devant les alcools.
« L’Académie de Médecine, me demandent-ils, est-elle une assemblée d’augustes savant ou bien un amas de vieux rigolos ? »
Cruelle énigme !
Beaucoup de bons esprits, en effet, à la lecture des comptes-rendus de l’A. de M., se prennent à douter du sérieux de ces morticoles.
La dernière séance n’est pas faite, hélas ! pour remettre le public en confiance.
Le docteur Daremberg y prit la parole et déclara froidement que, plus une eau-de-vie est antique, et même auth idem, plus elle est néfaste.
Au contraire, les pires tord-boyaux consommés sur les zincs innommables de faubouriens mastroquets à la veille de faire faillite, s’avalent tel le petit lait, et sans plus d’inconvénients.
Alors, quoi ?
Qui trompe-t-on, ici ?
(La première conclusion que je tire de la désinvolture de M. Daremberg, c’est que si ce savant possède des propriétés quelque part, ce n’est pas dans les Charentes. Voulez-vous parier ?)
Le docteur Daremberg ne parlait pas à la légère.
À l’appui de son dire, il exposa à l’Académie le récit des expériences auxquelles il avait procédé pour éclairer sa religion et qu’on peut résumer ainsi :
I. Sept lapins reçoivent chacun, dans la veine de l’oreille, 10 centimètres cubes de cinq eaux-de-vie achetées au détail sur les comptoirs de cinq marchands de vins.
Aucun de ces animaux ne meurt.
(Ces lapins sont de rudes lapins !)
II. Six lapins reçoivent chacun, dans la veine de l’oreille, 10 centimètres cubes de vieux cognac ayant coûté 60 francs la bouteille.
Ces animaux meurent sur le coup.
(Je ne vois guère qu’Otero pour avoir le moyen de faire ainsi périr ses gibelottes.)
III. Deux lapins reçoivent chacun, dans la veine de l’oreille, 10 centimètre cubes de cognac authentique ayant coûté 12 francs la bouteille.
Il meurent sur le coup.
Et voilà !
Avant de tirer la désolante moralité de ces chiffres, écoutons la parole autorisée de deux autres académiciens, MM. Laborde et Magnan.
Ces deux princes de la science contestèrent la valeur des conclusions de l’honorable préopinant.
D’abord, le lapin n’est pas un homme.
(Non, le lapin n’est pas un homme, et rien n’est plus facile que de distinguer un lapin d’un homme : le lapin a du poil aux pattes — oh ! la sale bête ! — il court plus vite que l’homme, il bat du tambour beaucoup mieux que l’homme, et surtout, il est, infiniment, plus posé que l’homme).
Et puis, qu’est-ce que c’est que ce procédé pour déguster la fine-champagne ? Où a-t-on jamais vu les gens se verser un petit verre dans la veine de l’oreille, comme une confidence ! Non, non, mon vieux Daremberg, à d’autres !
Et pourtant…
Me voilà fort embarrassé, bons lecteurs, pour vous donner le conseil demandé.
Le mieux, je crois, est de prendre un moyen terme :
Donc, mes amis, lorsqu’il s’agira d’alcools bizarres à deux sous le petit verre, introduisez-les-vous délicatement dans la veine de l’oreille.
Ce petit exercice n’a pas fait de mal aux lapins du père Daremberg, pourquoi voulez-vous qu’il vous soit nocif ?
Mais quand vous serez en présence de vieille fine-champagne datant de la première moitié de ce siècle, employez de préférence l’ingestion bucco-stomacale, comme faisaient nos pères, qui ne s’en portaient pas plus mal.
Alphonse Allais
MÈNE LES LAPINS
Plusieurs de mes lecteurs s’adressent à moi et me consultent sur l’attitude qu’il doivent prendre, dorénavant, devant les alcools.
« L’Académie de Médecine, me demandent-ils, est-elle une assemblée d’augustes savant ou bien un amas de vieux rigolos ? »
Cruelle énigme !
Beaucoup de bons esprits, en effet, à la lecture des comptes-rendus de l’A. de M., se prennent à douter du sérieux de ces morticoles.
La dernière séance n’est pas faite, hélas ! pour remettre le public en confiance.
Le docteur Daremberg y prit la parole et déclara froidement que, plus une eau-de-vie est antique, et même auth idem, plus elle est néfaste.
Au contraire, les pires tord-boyaux consommés sur les zincs innommables de faubouriens mastroquets à la veille de faire faillite, s’avalent tel le petit lait, et sans plus d’inconvénients.
Alors, quoi ?
Qui trompe-t-on, ici ?
(La première conclusion que je tire de la désinvolture de M. Daremberg, c’est que si ce savant possède des propriétés quelque part, ce n’est pas dans les Charentes. Voulez-vous parier ?)
Le docteur Daremberg ne parlait pas à la légère.
À l’appui de son dire, il exposa à l’Académie le récit des expériences auxquelles il avait procédé pour éclairer sa religion et qu’on peut résumer ainsi :
I. Sept lapins reçoivent chacun, dans la veine de l’oreille, 10 centimètres cubes de cinq eaux-de-vie achetées au détail sur les comptoirs de cinq marchands de vins.
Aucun de ces animaux ne meurt.
(Ces lapins sont de rudes lapins !)
II. Six lapins reçoivent chacun, dans la veine de l’oreille, 10 centimètres cubes de vieux cognac ayant coûté 60 francs la bouteille.
Ces animaux meurent sur le coup.
(Je ne vois guère qu’Otero pour avoir le moyen de faire ainsi périr ses gibelottes.)
III. Deux lapins reçoivent chacun, dans la veine de l’oreille, 10 centimètre cubes de cognac authentique ayant coûté 12 francs la bouteille.
Il meurent sur le coup.
Et voilà !
Avant de tirer la désolante moralité de ces chiffres, écoutons la parole autorisée de deux autres académiciens, MM. Laborde et Magnan.
Ces deux princes de la science contestèrent la valeur des conclusions de l’honorable préopinant.
D’abord, le lapin n’est pas un homme.
(Non, le lapin n’est pas un homme, et rien n’est plus facile que de distinguer un lapin d’un homme : le lapin a du poil aux pattes — oh ! la sale bête ! — il court plus vite que l’homme, il bat du tambour beaucoup mieux que l’homme, et surtout, il est, infiniment, plus posé que l’homme).
Et puis, qu’est-ce que c’est que ce procédé pour déguster la fine-champagne ? Où a-t-on jamais vu les gens se verser un petit verre dans la veine de l’oreille, comme une confidence ! Non, non, mon vieux Daremberg, à d’autres !
Et pourtant…
Me voilà fort embarrassé, bons lecteurs, pour vous donner le conseil demandé.
Le mieux, je crois, est de prendre un moyen terme :
Donc, mes amis, lorsqu’il s’agira d’alcools bizarres à deux sous le petit verre, introduisez-les-vous délicatement dans la veine de l’oreille.
Ce petit exercice n’a pas fait de mal aux lapins du père Daremberg, pourquoi voulez-vous qu’il vous soit nocif ?
Mais quand vous serez en présence de vieille fine-champagne datant de la première moitié de ce siècle, employez de préférence l’ingestion bucco-stomacale, comme faisaient nos pères, qui ne s’en portaient pas plus mal.
Alphonse Allais
Invité- Invité
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
j'adorais paques, les nouveautés en vitrine de la boulangerie, l'alu planqué dans l'herbe.
je voyais pas que les adultes étaient concentrés sur la souris du gigot saignant.
ce qu'on change quand même.
contenu sponosorisé- Messages : 851
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
la chasse aux eux
contenu sponosorisé- Messages : 851
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
et tournée de chaudoudou pour vous
contenu sponosorisé- Messages : 851
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Goinfrés de gigot et de chocolat, tu parles d'une résurrection!
Odime- Messages : 1104
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 98
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
Bah...
Elles se réveillent, ces temps ci
Elles se réveillent, ces temps ci
Odime- Messages : 1104
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 98
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
A cette date, j'aurais plutôt mis ceci :
Gimli- Messages : 1301
Date d'inscription : 18/02/2014
Age : 59
Re: Nouveau, toujours, bonjour!
ou dans le genre
contenu sponosorisé- Messages : 851
Date d'inscription : 18/02/2014
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